Appel à communication – colloque international “Les humanités numériques : entre innovation pédagogique et nouveau rapport au savoir”

 

Humanités numériquesLes humanités numériques (digitales pour les anglo-saxonnes) concernent l’ensemble des Sciences humaines et sociales, des Arts et des Lettres qui mobilisent les outils et les perspectives singulières du champ du numérique pour construire un nouveau savoir par le médium d’Internet.

Qu’il soit linguiste, littéraire, didacticien ou sociologue…, le recours au numérique est devenu une condition incontournable dans le quotidien d’un chercheur en langues, en littérature ou en sciences humaines.

Le changement des caractéristiques du support de savoir a changé d’une manière sûre le comportement d’accès à ce savoir et la manière ne se l’approprie pas.

Les apprenants de cette ère de la génération Z n’ont plus les mêmes relations et les mêmes rapports au monde qui les entourent. Ils créent un nouveau rapport au monde grâce aux développements technologiques, économiques et sociaux dans un environnement multiculturel. Ces mutations plongent l’apprenant dans un univers virtuel, qui leur offre refuge et demeure, où l’accessibilité aux connaissances est dominée par les médias.

Pour mener à terme ce changement de paradigme, l’innovation se retrouve au cœur des débats tenus en recherche et en éducation. En effet, l’apprentissage et l’enseignement sont par définition inscrits dans des paradigmes de changement, de modification, de progression et de reconfiguration des représentations que les acteurs ont élaborés depuis leur intégration du système.

On peut dire que l’innovation est un changement qui, dans le mais d’améliorer une situation, peut porter sur une pratique, une méthode, une procédure ou une façon d’enseigner certains contenus disciplinaires notamment la langue et la littérature. Cette amélioration peut toucher un produit, un processus (en le rendant plus productif ou plus facile), elle peut également permettre d’atteindre de nouveaux objectifs ou des objets qui n’auraient pu être induits sans changement de la situation. On comprend que radicalisée, cette conception amène certains à soutenir que l’innovation ne se transfère pas, mais qu’elle doit à chaque fois être réinventée.

Par ailleurs, dire que la technologie changerait le paysage autour de l’Homme lui reconnaîtrait une certaine autonomie, que logiquement elle ne possède pas, puisqu’elle reste la création de l’Homme. Certes, elle ne saurait le subsister sans son bon vouloir. Nous vivons un émerveillement devant la performance de la machine. Cependant, cette puissance reste limitée quand cette performance atteint, par exemple, la création littéraire, qui exige une subjectivité, une créativité et des émois que la machine ne peut ressentir, et du fait ne peut s’exprimer. Cette dualité Homme/machine nous invite à nous interroger sur l’Univers des Humanités numériques sur l’humanisation des machines et surtout sur la mécanisation de l’homme lorsqu’il s’agit de l’apprentissage médiatisé.

Ce colloque se veut un carrefour de rencontre de disciplines et de recherches autour de ces nouveaux environnements numériques qui envahissent nos quotidiens où l’innovation pédagogique est une providence pour un système éducatif de l’avenir.

Nous avons retenu pour cette manifestation scientifique les axes suivants :

1.     Quelle épistémologie pour les humanités numériques ? quelles méthodes de recherches privilégiées ?

2.     Quel processus opérationnel pour l’innovation pédagogique via le numérique ?

3.     Quelle ingénierie de formation à l’ère des Humanités Numériques ?

4.     Le numérique éducatif entre éthique et esthétique

5.     Nouveau rapport au savoir, interdisciplinarité et savoir transversal

6.     La littérature numérique et le nouveau paradigme du plaisir littéraire.

7.     Approches pédagogiques innovantes et hiérarchies disciplinaires mouvantes

8.     L’éducation ouverte, archives ouvertes et propriétés intellectuelles.

(Ces axes sont à titre indicatif et ne sont pas exhaustifs.)

L’appel à communication en PDF

Modalités de contribution

Les contributions pourraient être présentées sous forme de communications orales, d’ateliers, ou de posters en anglais, en français ou en arabe

La première page de la soumission comportera le titre de l’intervention, l’identification de l’auteur, le nom de l’université, l’organisme, l’institution ou l’entreprise d’affiliation, l’adresse email, le n° de téléphone, l’axe choisi (sélectionnez un parmi les huit axes proposés ci-dessus), type de proposition (communication individuelle, atelier).

La deuxième page entièrement anonyme comportera, le titre de l’intervention, 5 mots clés, résumé de 350 mots au maximum présentant le sujet de la contribution, le cadrage méthodologique, le corpus des données analysées et les résultats attendus ou obtenus.

Les articles sont à envoyer à larslam.publication@gmail.com avant le 1er février 2023.

Les droits d’inscription qui englobent les frais d’inscription (programme, publications LaRSLAM et bloc-notes), les pause-café et la publication d’articles dans une revue indexée, sont fixés comme suit :

· Enseignants-Chercheurs 80 € (800 MAD)

· Étudiants (avec justificatifs) 40 € (400 MAD)

Dates à retenir

· 26 novembre 2022 : lancement de l’appel à contribution

· 1 février 2023 : délai de réception des soumissions

· 10 février 2023 : notifications aux auteurs

· 20 février 2023 : envoi de l’article final

· 26 février 2023 : date limite d’inscription

· 1, 2, 3 mars 2023 : tenue du colloque et publication des actes